Hôtels particuliers et somptueux appartements ont été acquis par la dynastie Bongo révèle la Libération, un journal francais. Identifiées par les juges chargés d’instruire l’affaire des “ biens mal acquis ”, ces nombreuses propriétés achetées par la famille au pouvoir au Gabon depuis que le fondateur de la dynastie, Omar Bongo, en a été élu Président de la République en 1967, révèlent un goût prononcé pour la pierre de grand luxe et les quartiers où il fait bon vivre.
28 biens faisant l’objet d’une saisie pénale ne sont situés qu’à des adresses prestigieuses. Des dizaines de Bongo, les filles et les fils de l’autocrate, dont Ali Bongo, Président désormais sous surveillance, ont bénéficié de ces “ biens d’exception”, comme disent les agents immobiliers. Selon la justice, ces immeubles ont été acquis aux flots d’argent de la corruption menée par les pétroliers dont le français Elf-Total.
La valeur de ces biens est incalculable. Une ordonnance judiciaire datée de 2022 l’estime à 85 millions d’euros, mais on est très loin du compte d’autant plus que certaines propriétés ont été acquises dans les années 70 pour une bouchée de pain. La hausse du foncier parisien a fait exploser les plafonds. La seule demeure rue de l’Université avait été acquise pour près de 100 millions d’euros…
Récemment, Ali Bongo tentait de transformer cet immeuble d’habitation en résidence diplomatique au profit de la République gabonaise, bénéficiant donc de l’immunité. Notons qu’à côté des immobiliers, il existe des comptes bancaires, des bijoux de valeurs, des véhicules de luxe et autres bien qui n’ont pas été pris en compte.