
Le débat sur la Constitution congolaise, souvent endormi sous des couches de rhétorique, vient d’être violemment réveillé par le Sénateur Jean BAMANISA SAIDI. Dans une sortie aussi audacieuse que argumentée, le parlementaire n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les maux qui rongent le fonctionnement de l’État congolais, pointant du doigt des dispositions constitutionnelles qu’il juge dépassées et contre-productives. Jean Bamamisa ne tourne pas autour du pot et avance trois arguments massifs pour justifier sa croisade.
1. Kinshasa, le monstre institutionnel : Fini la mascarade de la “Ville-Province”. Bamamisa veut que Kinshasa redevienne une province à part entière, avec ses villes et communes, comme il se doit. Selon lui, le statut actuel de capitale et siège des institutions est un cauchemar administratif qui a engendré un “chaos institutionnalisé”. En gros, la capitale est ingouvernable dans sa forme actuelle, un véritable éléphant blanc institutionnel.
2. La caisse de péréquation, ce gouffre inutile : Le sénateur s’attaque de front à la caisse de péréquation, qu’il qualifie d’entité indépendante dont les fonctions devraient être absorbées par les ministères du Budget et des Finances. Il dénonce le fait que cette caisse, comme d’autres structures, affaiblit et contourne l’autorité des institutions provinciales. Autrement dit, une structure qui coûte cher et qui ne sert pas à grand-chose, voire complique la tâche des vrais acteurs sur le terrain.
3. La diaspora, enfin reconnue : Bamamisa veut mettre fin à l’hypocrisie concernant les Congolais de l’étranger. Il réclame une définition claire des droits de citoyenneté pour les étrangers d’origine congolaise, afin de les intégrer pleinement dans le tissu national. Il est temps de reconnaître que ces compatriotes, même s’ils ont vécu ailleurs, ont un attachement profond au pays et un potentiel de contribution énorme.
(Forceinfo1)
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